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Association des Jardins et Vergers de l’Outre-Forêt

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Pré-historique de l'association

Auteur M. Georges Wagner

Créée sous l’impulsion du “Kreisdirektor” (sous Préfet) Joseph STICHANER (monument à Wissembourg), après la guerre de 1870, l’Association “Obstbauverein” a accompagné les arboriculteurs du village à travers les hauts et les bas de son centenaire d’existence.
 
 Période 1870 à 1914
 
 L’association a contribué au renouveau des anciens vergers. Une ceinture de nouvelles plantations entoure les villages. Une pépinière est mobilisée pour élever des arbres fruitiers. Les garçons de l’école y apprennent à planter et à greffer. Chacun reçoit son arbre à la sortie de l’école. Le marché d’eau de vie favorise les plantations de quetsches. Les premiers mirabelliers sont plantés par l’instituteur NIPPERT. Par la disparition de la vigne (phyloxena), le vin est remplacé par le cidre qui revient à l’honneur. Les vignobles sont remplacés par les vergers (Wingersfeld, Rebgarten, Rebacker). L’association organise des cours et des réunions d’information sur la taille et l’entretien. Badigeonner les troncs à la chaux, mettre des bandes de glue pour empêcher les chenilles de monter sur les arbres.
 
 Période entre les deux guerres mondiales
 
 Après mise en veilleuse durant les hostilités, l’association réapparaît sous forme de syndicat de producteurs de fruits. Elle adhère à la Fédération des Syndicats des Producteurs de Fruits du BAS-RHIN et au service de protection des végétaux. Epaulés par quelques membres actifs, MM. WALTER, SCHULTZ, BATT J.B. et BUFFLER font revivre les activités. En 1936, M. Georges WAGNER qui venait de fréquenter l’école d’agriculture, est choisi comme secrétaire et animateur. Après les cours de la fédération tenus par M. HERING de BARR et M. HOLZMANN de BETSCHDORF, le syndicat a son propre moniteur. Par la création du syndicat des moniteurs, les activités dans le syndicat, des cours de taille d’arbres et des expositions annuelles sont possibles. En plus des activités normales, le traitement des arbres contre les parasites est mis en oeuvre, des invasions de cochenilles, chenilles et poux St José ravagent les arbres. La chimie phytosanitaire est née. Des produits de défense apparaissent sur le marché. Un pulvérisateur de 100 l sur 2 roues est acheté et les traitements d’hiver au cuivre et à l’huile d’antracène font la “toilette” d’hiver des arbres.
 
 Après la deuxième guerre mondiale
 
 Le syndicat est à nouveau mis sur pied. Un plan du gouvernement favorise la plantation fruitière de l’arrondissement. Des stages de formation arboricole ont lieu à SOULTZ S/FORETS et à STEINSELTZ. M. TROESTER, professeur agricole et M. HOLTZMANN et M. WAGNER assurent l’encadrement. La production commerciale des pommes et poires de table est lancée par HELLER Georges avec une plantation sur 20 ares de pommes sur haie fruitière. Des centaines de visiteurs viennent à KUTZENHAUSEN pour voir ce “miracle”. La récolte de la 4ème année lui paye un tracteur FAHR de 17 CV. Au bout de quelques années, 20 Ha sont plantés au sein de notre village. Le syndicat est devenu un centre fruitier dans l’arrondissement. Le marché ne suit pas. Le gouvernement doit intervenir et fait détruire les fruits sur la décharge publique. Seuls quelques 10 professionnels sont encore dans l’arrondissement. Parallèlement, des usines de jus de fruits sont créées à DENGOLSHEIM POM’OR, CIDOU à MIETESHEIM et REA à SARRE-UNION. Dans les années 1970-88, un grand effort est fait par l’ensemble des syndicats pour le maintien de la franchise de distillerie. Par la loi Mendès-France, celle-ci était en train de disparaître n’étant plus transmissible aux héritiers. Le syndicat compte 70 membres. Des manifestations ont lieu à STRASBOURG. Le député François GRUSENMEYER défend la cause plusieurs fois devant le gouvernement pour que les 10 litres d’alcool produits de la propre récolte et utilisés par la famille (schnaps, cuisine, pâtisserie et soins corporels) soient exemptés d’impôts. Après 1990, la production industrielle avec tous ses traitements chimiques conduit le consommateur à rechercher des produits naturels. Le syndicat prend un nouvel élan, se transforme en association jardins et vergers par les employés et salariés (les exploitants agricoles ne sont que 5). La réduction du temps de travail permet à beaucoup de cultiver leur jardin et leur verger et de produire avec plaisir leurs fruits naturels, ainsi une nouvelle activité pour l’association est née.

Publié le 29/03/2021
Dernière modification le 04/04/2021
M. Georges Wagner