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Association des Jardins et Vergers de l’Outre-Forêt

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Un hôtel à insectes

Qui ne connaît de problèmes provoqués par les insectes envahissant nos potagers et nos parterres de fleurs ? Fort heureusement, la nature est bien faite et en contrepartie, certains insectes peuvent se montrer fort utiles pour en réduire la prolifération. Pour attirer les insectes utiles au jardin, une solution consiste à y installer des refuges conçus pour les héberger. En rassemblant ces divers refuges adaptés, vous pouvez construire un hôtel à insectes comme l’a fait Freddy.    

   

Hôtel à insectes fabriqué par Freddy et visible au “Jardin des Quatre Temps”

 

 

 

Choix de l’emplacement L’hôtel à insectes doit être orienté au sud ou sud-est, face au soleil, notamment en début de journée, le dos aux vents dominants, non loin d’un parterre de fleurs sauvages et cultivées. Il doit être surélevé d’au moins 30 centimètres, et abrité des intempéries.

 

La chrysope

Les chrysopes volent au crépuscule et à la nuit, se laissant facilement attirer par la lumière. Le jour, elles restent cachées sur les feuilles. Les adultes comme les larves dévorent de nombreux pucerons et sont donc à compter parmi les insectes utiles. Les œufs sont généralement pondus en groupe sur les feuilles. La boîte d’hivernage favorise la survie hivernale des adultes de chrysopes. Elles seront ainsi à l’abri du gel, du vent et de l’humidité. Pour la construction, il faut utiliser une boîte en pin non traité et non collé (les chrysopes sont très sensibles aux odeurs). La façade sera pourvue d’ouvertures en fentes. A l’intérieur de la boîte, un espace vide est aménagé dans la partie inférieure à l’aide de grillage métallique afin de permettre une bonne ventilation et éviter la stagnation de l’humidité. Le reste de la boîte (4/5 supérieurs) est entièrement rempli de paille de blé sans traitement insecticide tassée. Attention à ne pas ouvrir la boite pendant l’hivernation. Les chrysopes vont passer la période froide dans ce refuge, à l’abri du gel et elles la quitteront aux premières chaleurs printanières. En mai-juin, retirer la paille, brosser à sec l’intérieur de la boîte (1).            

Le bourdon

Le bourdon est un auxiliaire de culture il est excellent pollinisateur surtout dans les conditions difficiles. En effet, il est capable de travailler à des températures très basses alors que les abeilles déclarent forfait. La boîte d’hivernage sera pourvue d’un trou de 10mm de diamètre et d’une planchette d’envol (2).        

L’abeille mégachile

Commune sur les fleurs en été. On les voit parfois découper des morceaux de feuilles et les transporter en plein vol vers leur terrier pour la construction du nid. Ces abeilles ne transportent pas le pollen sur les pattes arrières, comme le font les bourdons et l’abeille domestique. C’est plutôt sous son abdomen que l’abeille mégachile accumule le pollen. Elle frotte ses brosses ventrales sur les fleurs pour le capter et l’amener au nid. Ce pollen constituera une bonne source de protéine pour les larves. Celles-ci passeront l’hiver au stade larvaire et deviendront adultes au printemps pour ensuite s’accoupler. Le refuge sera constitué de tiges creuses (bambou, roseau, ombellifères…). Les tiges doivent être bien serrées en botte pour rester en place dans le nichoir (3). D’autres abeilles solitaires hibernent dans des briques creuses remplies de mélange de glaise et de paille.            

Le syrphe

Le syrphe est une mouche à allure de petite guêpe, c’est un insecte auxiliaire dont la larve comme celle de la coccinelle est une dévoreuse de pucerons. De nombreux hyménoptères, notamment les syrphes hivernent dans des tiges à moelle – ronce, rosier, framboisier, sureau, buddleia (4).

Les osmies

L’osmie, souvent appelée abeille maçonne, est une abeille solitaire inoffensive très utile dans le jardin et le verger, elle permet la pollinisation des plantes à fleurs. Quand elle ne butine pas les fleurs, on rencontre souvent l’abeille maçonne sur le sol du jardin, elle recherche la terre humide pour préparer un ciment qui lui servira à obturer les loges de son nid. Les osmies aiment fréquenter les sites de nidification artificiels. Les blocs de pin ou de sapin semblent avoir la faveur de ces abeilles. On peut découper les blocs en diverses formes et y creuser une galerie d’environ 15 cm de profondeur, dont l’orifice d’entrée mesure environ 8 mm de diamètre. Il faut utiliser une mèche bien aiguisée pour forer l’orifice, afin que la surface soit bien lisse. Si les trous sont bouchés, c’est qu’une abeille solitaire a pondu dedans (5).     

Le forficule

La forficule est communément nommé perce-oreille. Malgré les désagréments qu’elle cause lorsqu’elle devient trop abondante, le forficule commun peut être considérée comme un insecte bénéfique. Par exemple, elle contribue à la pollinisation des fleurs. Elle se nourrit aussi d’acariens, d’œufs de divers insectes, d’œufs de limaces et de petits insectes considérés comme nuisibles, en particulier des pucerons. Des études ont d’ailleurs démontré que le forficule, dans certaines conditions, peut réduire les populations de pucerons sur les pommiers. Un pot de fleurs en terre cuite rempli de fibre de bois ou de paille. 

Les carabes

Les carabes se présentent dans une variété de formes, de tailles et de couleurs. Leur taille varie de quelques millimètres à quelques centimètres. La plupart des espèces se cachent le jour, soit dans le sol, sous des débris végétaux ou à tout autre endroit abrité et sont actives la nuit. Lorsqu’on les dérange, ils courent rapidement, mais s’envolent rarement. Presque toutes les espèces sont des prédateurs bénéfiques. Les larves sont allongées et plus pâles et sont munies de grandes mâchoires en forme de tenaille portées sur une grosse tête. Les carabes les plus gros et habituellement les plus colorés sont des prédateurs des chenilles et, à l’occasion, des charançons adultes, alors que les espèces de plus petite taille s’attaquent aux œufs, aux petites chenilles et à d’autres insectes nuisibles. Leur habitat sera composé de morceaux de branches (6).     

Les dimensions sont données à titre indicatif.

Un environnement favorable

La diversité végétale de l’environnement de l’hôtel permet aussi d’augmenter la diversité de la faune. Cette diversité est source de stabilité et d’équilibre biologique. La plupart des insectes utiles se nourrissent de pollen et de nectar qu’ils vont butiner dans les fleurs. Les plantes les plus utiles font parties de 3 familles :’

  • les ombellifères telles l’aneth, la coriandre, la carotte sauvage et surtout l’angélique aussi nommée “aimant à insectes” puisqu’elle attire pas moins de 9 variétés d’insectes utiles
  • les composées telles la camomille, le pissenlit, la marguerite
  • les labiées telles la mélisse, le lamier blanc et rouge, le thym et la sarriette

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